5 légendes sur la vie de Freelance
Mai 14
2020

5 légendes sur la vie de Freelance

Julie Fabre

🌶 C’est toujours quand on ne sait pas de quoi on parle qu’on dit les plus grosses bêtises !

En ce qui concerne la vie de freelance, son profil type et son quotidien en général, il existe de nombreux préjugés et stéréotypes, qu’on a pu d’ailleurs soi-même penser et formuler avant de devenir indépendant aussi.
Mais, avec le recul (soit parce qu’on devient soi-même freelance et donc on peut vérifier et démonter chacune de ces idées reçues / soit parce qu’on fait l’effort de s’intéresser de plus près à ce mode de vie), on finit par se rendre compte que ce sont là de grosses aberrations et des représentations plutôt ridicules 😅

🏆 Alors, aujourd’hui, je t’ai compilé un TOP 5 des pires légendes qui perdurent autour de la vie de freelance !

Un Freelance va gagner beaucoup d’argent, en peu de temps

C’est évident ! Toute personne qui quitte son job de salarié pour se lancer, ou toute personne qui lance son projet peu importe d’où il vient auparavant, est prédestiné à faire fortune… 💰 En tout cas, c’est ce que beaucoup de sites web (soit disant « pros ») peuvent promettre. Chez nous, on les appelle les « gourous du web ». 🤷🏻‍♀️ Mais malheureusement, ils doivent être hébergés sur le monde des bisounours, car ça n’existe pas.

La réalité 👉 Un Freelance peut gagner beaucoup d’argent, mais certainement pas en peu de temps. Le freelancing n’est tout simplement pas un moyen de gagner de l’argent rapidement.

Alors, à moins d’avoir déjà bien préparé le terrain (ou bossé comme un.e dingue en parallèle de son job salarié) avant de se lancer, il peut être possible de faire un « bon billet » dès le lancement. Mais quoi qu’il en soit ce sera toujours plus ou moins proportionnel au temps investi. Donc non, on ne devient pas millionnaire tout de suite (et peut-être jamais, désolée).

☝️ Et à l’inverse (oui parce que les idées reçues n’ont pas de logique), on entend aussi très souvent que le Freelance est « pauvre » par définition.
Il est en effet difficile de gagner sa vie tout de suite quand on se lance (bah oui… trouver des clients / obtenir ses premières missions / vivre de son activité, ça ne se fait pas en un claquement de doigts), mais il est important d’y croire, de s’accrocher à ce moment-là et bien évidemment de se donner les moyens, car il faut garder en tête que le travail finit toujours par payer ! ⚡️

Non, un freelance n’est pas destiné à cuisiner et manger des coquillettes premier prix toute sa vie ! ahah.

Un Freelance travaille quand il veut

En soi, ce n’est pas faux. Il est tout à fait possible pour un Freelance (qui est le seul décisionnaire de son emploi du temps) de bosser de jour comme de nuit, de faire des pauses toutes les 30 minutes, de ne travailler que 2 jours par semaine, de passer toute la journée à jouer aux jeux vidéo pour ensuite travailler entre 23h et 6h du mat, de ne jamais mettre de réveil… etc les exemples sont infinis car le rythme de travail et les préférences en termes d’organisation restent propres à chacun.

En réalité 👉 tout va dépendre du secteur d’activité dans lequel on se situe, de ses clients, de la masse de travail qu’on doit abattre, de ses heures de productivité, de ses deadlines à respecter, de la disponibilité et de la réactivité parfois exigées, de sa situation familiale (si on a des enfants ou pas par exemple)… Bref, on est déjà très loiiiiin du terme « quand il veut » !

🤓 Car pour espérer vivre de son activité, il n’y a pas de secret hein : il faut travailler. Alors peu importe le rythme et le type d’organisation adoptés, la manière de gérer son planning qui peut varier d’un freelance à un autre, on ne peut pas croire bêtement qu’un freelance fait ce qu’il veut quand il veut. Ne pas confondre flexibilité/liberté et anarchie/inconscience 🤘

Un Freelance est toujours dispo !

Aaaaah ce point me parle tout particulièrement… car il reste encore des personnes dans mon entourage qui, alors que ça fait + de 10 ans que je suis à mon compte, n’ont toujours pas compris que c’est pas parce que je n’ai pas de patron que je peux me rendre disponible à n’importe quel moment 💣

Tu veux des exemples plus concrets ? 👇

  • Papy qui t’appelle à 10h20 parce que son ordinateur « ne marche plus ». (En plus : 1. Dans 90% des cas il suffit de redémarrer ou de brancher sa batterie ! et 2. L’urgence du problème reste bien bien relative car mon papy n’a pas un besoin vital d’avoir un ordinateur qui fonctionne 24h/24)
  • La maitresse qui te regarde chelou quand tu lui dis que ça va être très compliqué de les accompagner à une sortie scolaire ou de garder ton enfant alors qu’on t’annonce une grève générale le matin même.
  • Ton pote d’enfance qui te voit connecté.e sur Facebook (OUAIS je bosse sur les réseaux sociaux quoi !) et qui veut papoter avec toi sur Messenger sans se poser la question de ce que tu es présentement en train de faire.

En réalité 👉 NON NON NON là y’a pas de « oui mais » ou de façons de faire des compromis dans tout ça ! Être freelance ne veut pas dire qu’on peut venir te déranger à n’importe quel moment dans le plus grand des calmes, parce que peu importe ce que tu fais dans la vie, c’est un VRAI JOB !

Et donc, il n’y aucun pouvoir magique dans le corps du freelance qui lui permette de switcher ou de mettre en pause son cerveau sans que ça pose de problème.

🙏 Le freelance est en effet un être humain qui, si tu le coupes dans ce qu’il est en train de faire : 1. Tu lui fais perdre du temps, et le temps c’est précieux 2. Il aura du mal à se remettre pile à l’endroit où il était quand tu l’as coupé 3. Il a envie de te défoncer pour tout ça parce qu’il a besoin comme n’importe qui d’autre de concentration, de rigueur etc.

Être Freelance est moins stressant qu’être salarié

🎈 En Freelance pas de hiérarchie, pas d’horaires imposés (donc pas de « merde je suis en retard de 15 minutes » pour la troisième fois de la semaine), pas de réunions qui s’éternisent, pas de comptes à rendre à part à soi-même. La liberté, oui oui oui. Mais cette liberté a certaines limites et comprend aussi de nombreuses contraintes dont il faut simplement être conscient. Et : la pression au quotidien, les angoisses, le stress, le poids des responsabilités en font pleinement partie.

En réalité 👉 Il s’agit d’abord de méditer sur la différence entre (🔥 attention, aucune discrimination pour les salariés ici, on ne s’enflamme pas, je pose juste des constats) :

  1. Un salarié qui, du temps qu’il se présente à son travail, qu’il fait à peu près ce qu’on lui demande et qu’il ne fait pas de faute grave, il reçoit son salaire à la fin du mois, il a ses semaines de congés payés, il a droit aux arrêts maladie, chômage & co !
  2. Un freelance qui porte toute la responsabilité de la vie/survie de son entreprise sur ses seules épaules, dont la rémunération dépend uniquement de la qualité/quantité de son travail, qui doit s’organiser pour prendre des congés sans que ça impacte la santé de sa boite, et dont l’exercice de son activité ne lui ouvre aucun droit.

👌 Après, on est complètement d’accord qu’un freelance a fait le choix de son statut d’indépendant en connaissance de tout ça, donc qu’il doit aussi l’assumer et ne pas servir de ça pour se plaindre de son quotidien, ce serait illogique et stupide.
MAIS, être freelance, c’est bel et bien être livré à soi-même et s’exposer à beauuuuuucoup de sources de pression, en permanence.

Le Freelance est une espèce d’ours hirsute

C’est le stéréotype du Freelance que l’on voit de plus dans les films ou dans les séries TV. 🐨 Un Freelance qui bosse en pyjama avec son chat sur les genoux, en buvant du café toute la journée. Un Freelance qui a une hygiène approximative principalement parce qu’il n’a pas besoin de se laver, de s’habiller et d’être présentable car il ne sort que très peu de chez lui.

En réalité 👉 Bah tout ça n’est que préjugés et clichés, et heureusement hein 😅

Parce que…

➖ Oui il existe des freelances qui bossent exclusivement chez eux, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’ils sont négligés.

➖ Une autre partie des freelances travaillent dans des espaces de coworking ou autres formes de locaux pros, et eux on est d’accord qu’ils ne vont pas y aller en pyjama.

➖ En tant que freelances, on est souvent amenés à avoir des contacts humains par le biais de notre webcam en réunion Zoom par exemple. On se doit alors d’être présentables.

➖ Tous les freelances n’ont pas forcément de chat ni d’animaux de compagnie (moi qui ai une aversion un peu excessive pour les animaux, je rigole bien là en écrivant ça tellement ça me parait complètement fou de croire ça !). C’est un peu comme si on disait que tous les freelances sont des geeks, portent des lunettes ou ne pratiquent aucun sport par exemple. Absurde.

Parce que le freelance est un humain donc inutile de tous vouloir les mettre dans un seul panier et de généraliser, on a tous une personnalité / une identité / des besoins / des modes de vie et des avis qui nous appartiennent 🙂

On rajoute quoi d’autre sur la liste des légendes ?

5 légendes sur la vie de Freelance

Mythes et préjugés sur les freelances

Il existe de nombreux stéréotypes sur le mode de vie en freelance et son profil type. On s’imagine souvent (à tort) que le freelance travaille quand il veut, gagne beaucoup d’argent, est toujours dispo ou enfermé chez lui.

Être freelance, c’est aussi être livré à soi-même et s’exposer à une certaine pression en permanence, sans hiérarchie ni sécurité du salaire qui tombe à la fin du mois. La liberté à certaines limites !

On peut gagner beaucoup d’argent en freelance, mais certainement pas du jour au lendemain ! Et à l’inverse, un freelance n’est pas forcément pauvre par définition.

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12 commentaires

    1. Julie Fabredit

      Hello Alexandre,
      Merci beaucoup pour ton retour ☺️ je vois que ça parle à pas mal de freelances ahah.
      Belle soirée à toi

  1. Sébastien G.dit

    Merci Julie pour cet éclairage sur les Freelances. Trop d’idées reçues à ce jour. Avoir un retour comme le tien, c’est toujours positif et motivant pour se lancer.

    1. Julie Fabredit

      Hello Sébastien,
      Merci beaucoup pour ton retour, je suis ravie que mon regard sur tout ça et sur le freelancing soit source de motivation
      Belle journée à toi

    1. Julie Fabredit

      Hello Pauline,
      Je confirme que non
      Belle journée (dans ta grotte ahah).

  2. Je suis freelance. J’ai un chat. Je suis une geek. J’ai des lunettes. Et je ne pratique aucun sport. Haaaaaa mon dieu au secours je suis un cliché ambulant !
    Merci en tout cas de rappeler que le freelance milliardaire en pyjama reste une légende urbaine, ça fait plaisir :-)

    1. Julie Fabredit

      Hello Cécilia,
      Ahaha merci à toi pour ton commentaire qui m’a fait bien rire ♥️

  3. Bonjour Julie,
    J’avoue avoir coché plein de cases à la lecture de ton argumentaire ! Pourquoi ? Parce que je connais bien les deux facettes que tu décris. J’ai en effet été par deux fois à mon compte pendant environ 4 ans (webmaster freelance en 2004 puis consultant en référencement naturel en 2010), et entre ces deux expériences de freelance > salariat.
    Du coup, j’avoue avoir parfois pu tomber dans un ou deux clichés que tu mentionnes, aussi bien en tant que freelance (j’ai un chat + le vendredi je m’autorisais le casual friday en mode jogging ringard), mais aussi en tant que salarié (le rituel de la discussion type « caméra café » tous les matins) ^^ Bonne continuation :-)

    1. Julie Fabredit

      Hello Yann,
      Ahahah merci pour ce bi-témoignage, des 2 côtés de la barrière
      Belle continuation à toi également.

  4. Céciledit

    Merci pour cet article Confinée deux mois avec maman qui m’interrompait toutes les deux heures avec l’imanquable phrase « tu es trop sur ton ordinateur » Mais je l’aime quand même !